Dans les rues discrètes du vieux Nîmes, cousues d’hôtels particuliers, à quelques pas seulement des mythiques Arènes, il est un Jardins Secrets hors du temps, intime et singulier. La façade rouge flamboyante, dévorée des flammes irisées de bougainvilliers, dissimulée derrière une rangée d’oliviers, insuffle à cette demeure de charme des allures de villa Toscane. Confidentiel et mystérieux, cet ancien relais de poste, offre un repos paisible au voyageur, un havre de paix inondé de félicitée.
En un mélange éclectique quasi cabalistique, la méditerranée exalte ses beautés. Les essences se chevauchent, s’embrassent, tissent leurs liens sibyllins. Dans les reflets azurés du bassin se reflètent d’imposantes jarres fleuries, l’orangerie dégouline de rosiers botaniques, dont la fragrance enivrante invite à la rêverie. Le vieux puits, où l’on abreuvait naguère les chevaux, enfonce inéluctablement sa langue de lierres dans les profondeurs de la terre. Les jasmins se mêlent aux lilas, les agrumes aux lauriers sauce, en un oasis au cœur de la ville.
Le cloitre, aménagé en jardin luxuriant, offre une unité architecturale à cet ensemble d’une multiplicité harmonieuse. Desservant plusieurs salons, dont le bar Napoléon III, son aille ouest accueille quant à elle la « Source des Secrets », ancien bain romain, où son notamment délivrés des soins ayurvédiques.
Une retraite ressourçant, caressée de velours pourpres, de soieries, de tombées d’étoffes amples, désaltérée de marbres rouge sang, apaisée de murs bleu nuits évangéliques, illuminée de lustres à pampilles, animés de grisailles aux scènes antiques, bercée par les lits à baldaquin, ondée de salles de bains révélées en boudoir. Un hôtel de rêve, authentique et personnel, une grande maison familiale qui respire l’art de vivre et le temps qui passe, un sanctuaire pour le voyageur esthète dont je vous propose de percer les mystères en ce premier roman photo estival.
Hôtel Jardins Secrets - 3, rue Gaston Maruejols - 30 000 Nîmes
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