vendredi 26 août 2011

ESCAPADE EN PAYS CATALANS DE RELAIS EN CHATEAUX !

En cet fin d’été perdons nous avec une certaine mélancolie loin de Paris, loin toujours plus loin de nos soucis, en un lieu où ils ne pourront nous rattraper, en un lieu où s’oxygéner, en un lieu où s’imprégner des grands espaces et de la nature majestueuse, en une parenthèse enchantée, protégée par les flancs élancés, par les routes escarpées et l’ascension sinueuse de notre esprit au confins des Pyrénées.

Sur le chemin d’un plaisir sybilin, notre escapade débute en ce territoire atypique, cédé par la couronne d’Espagne à celle de France en 1659  par les Traités des Pyrénées. Oui, ce que certains osent encore appeler la Catalogne du Nord, en ces paysages escarpés devenus français. Partis de Perpignan, sur la N116, nous nous enfonçons inéluctablement dans ce poumon de verdure gagnant en altitude à mesure d’une élévation spirituelle, déchargée de toute mauvaise pensée. Le soleil commence à décliner, et en un jeu crypto-sadomasochiste offre ses fesses aux sommets aiguisés. Il est temps de sortir la carte routière Relais & Châteaux ! Quel bonheur de prendre le temps de voyager, de savourer ces instants d’évasion, d’émotion, de détente privilégiée, d’amorcer sur la route la magie d’un séjour. En ses différentes cartes routières, dessinant ces routes de charme, sillonnant l’Europe de Relais en Châteaux,  au travers de paysage inédits, hors des sentier balisés, au plus prêt de la vérité émouvante et du caractère pittoresque de nos terroirs, Relais & Châteaux  s’attache à dévoiler hôtellerie de charme et table de rêve de grands maîtres culinaires, à la croisé des chemins estampillés de la fleur de lys d’or.

Nous décapotons, mais surpris par l’esprit du vent, la carte nous échappe des mains et s’envole à tout jamais dans ces paysages où la nature se révèle raffinée. Mais comment suivre désormais cet itinéraire de charme émaillé d’étapes privilégiées ! La technologie nous rattrape, et l’over connecté se révèle d’une fugace utilité en cette application Smartphone des Relais & Châteaux, qui nous redresse sur les pas d’un séjour hôtelier annonçant déjà félicitée…


Face aux neiges éternelles du Mont Canigou, dans un des vallons les plus sauvages de la catalogne française, le Château de Rielle protège son élégance dans un voile de pins parasols, de lauriers-roses et de vignes vierges. En son donjon néo-médiéval, en ses intérieurs baroques, en son restaurant célébrant l’agneau et les délices iodés, l’établissement exalte une retraite hédoniste éclectique. Au cœur de ces paysages à couper le souffle, l’on tombe aisément sous le charme du bar « Out of Africa », de la datcha, tout droit sorti d’un essai politique soviétique en un bras tendu paradoxal au collectivisme, ou l’on prendra son petit déjeuné. 


Une évasion dans le  Roussillon roman,  ponctué de curiosité exceptionnelle comme la piscine intérieure plein ciel accroché entre terre et ciel dans les remparts du donjon, insufflant même une certaine banalité au spa thermal, aux bains bouillonnant et au bassin extérieur. 


Un diner au restaurant du châtelain, émerveillé par son ambiance insolite de grande hacienda, où la cuisine du chef catalan Andreu Coma Roca s’inspirent des potagers du sud, de la Basse Cour Royale, des rivages méditerranéens, mais aussi des alpages et des verges du Roussillon, avec l’Agneau de Pays, ou l’Escargot…

 

La nuit fut belle est étoilée, après une matinée thermale vivifiante nous reprenons la route, en direction d’Andorre, la Vieille. Le soleil semble particulièrement rayonnant, déformant les formes et les couleurs d’une Catalogne centre du monde selon Dali. Nous poursuivons ainsi notre route à la poursuite des fauvistes, cubistes et coloriste, s’égarant tour à tour dans l’architecture romane puis baroque… L’ascension reprend de plus belle, d’émotions fortes en frayeurs libératrices, sans nous en rendre  compte nous sommes rentrés en terre espagnole ! Mais voilà, la route se sépare en deux portes sur un nouveau monde.  Happé par une procession liturgique des plus folkloriques, nous mettons une croix sur Andorre en s’engouffrant dans le village de La Seu d’Urgell, ville des princes évêques, où à la nuit tombée l’on nous promet un spectacle des plus féérique, dans le cloitre de la cathédrale. Il est temps de prendre possession de notre relais pour la nuit…



Nous découvrons celui-ci sur une colline face à La Seu d’Urgell, au cœur du Parc Naturel del Cadi-Moixero, le plus grand de Catalogne. En toile de fond, les Pyrénées majestueuses, en se site naturel préservé d’une grande beauté. C’est un accueil chaleureux qui nous est réservé en ce chalet bâti au pied d’un vieux château fort du XVIème siècle, le Relais & Châteaux El Castell de Cuitat.


Un intérieur feutré qui invite au délassement, tranché par la brutalité minérale de la pierre insufflant vitalité. La piscine intérieure, la piscine extérieure, les jacuzzi ancrés dans la roche de l’ancien château fort, le hammâm, le sauna, toute la puissance de l’eau thermales forgée au grès des torrents, en cet espace wellness délivrant avec générosité la vigueur montagnarde. 



 

Après un bain de boue et un soin aux herbes des Pyrénées, il est temps de redescendre au village pour assister au récital théâtral qui nous est offert, émouvant, déconcertant ! L’on ne manquera pas notre diner au « Tapies », repère gastronomique de l’hôtel, où les saveurs se déclinent en un esprit méditerranéen, relevé par l’une des caves les plus renommées du pays.



La nuit fut douillette, enroulée de capitons, couronnée de duvet, et s’est d’une apaisante vitalité que l’on se lèvera à l’aube pour profiter du levée du soleil sur la vallée, savourant son petit déjeuner. Un petit déjeuné continental, revue et corriger par des produits régionaux de caractère, en s’éveillant délicatement sur la terrasse, émerveillé devant le soleil levant, titillant de ses premiers rayons les monts pyrénéens éthérées. Des monts qu’il conviendra d’approcher de plus prêt, au cours d’un vol en montgolfière avant de reprendre la route. 


 

Une route terrestre qui ne nous empêchera pas de rêver, la tête dans les étoiles… en souvenir de ces émotions passées… 



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire